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Covid-19

Confinés, mais le travail continue

29 octobre 2020 | Mise à jour le 29 octobre 2020
Par | Photo(s) : Denis Charlet / AFP
Confinés, mais le travail continue

Contrôles d'attestation de circulation durant le premier confinement au printemps 2020

Face à l'ampleur de la deuxième vague épidémique, et alors que les soignants alertent depuis des semaines et ne cessent de réclamer des moyens suffisants pour leurs missions, Emmanuel Macron a annoncé le 28 octobre le retour au confinement; écoles, collèges, lycées, usines, chantiers du BTP, guichets de services publics… restant cependant en activité.

Plus de 1,235 millions de personnes contaminées, soit plus de 36.000 de plus en 24 heures. 15.000 hospitalisations supplémentaires en une semaine, dont plus de 2000 en réanimation… Depuis plusieurs semaines, les professionnels de santé ne cessent d'alerter sur la vitesse et l'ampleur de la circulation du virus, sur l'évolution dangereuse de la courbe épidémique, de revendiquer sans succès des moyens suffisants en personnels et matériels à l'hôpital. Une alerte qui concerne toutes les régions. Il était donc possible, indispensable, urgent, d'anticiper cette seconde vague, virulente, annoncée.

« Nous n'avons pas perdu le contrôle », avait assuré le président de la République lors de l'entretien qu'il avait accordé à deux chaînes de télévision el 14 octobre dernier, annonçant la mise en place d'un couvre-feu pour 20 millions de citoyens, une mesure étendue quelques jours plus tard à plus de 45 millions de personnes. Déjà, le 14 juillet, interrogé sur l'état des lieux en cas de deuxième vague épidémique, il avait annoncé que nous serions prêts, en termes de stocks, d'organisation…

« Quoi qu'il en coûte »

Las, c'est pourtant de nouveau un confinement général à partir de vendredi 30 novembre et pour un mois au moins qu'a annoncé Emmanuel Macron ce 28 octobre. Mais un confinement qui devrait permettre à l'économie de continuer à tourner.

Quoi qu'il en coûte ? Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront ouverts, certes avec « des protocoles sanitaires renforcés », mais sans classes dédoublées ni moyens supplémentaires. Le locataire de l'Elysée évoque le besoin d'instruction ; il s'agit surtout de permettre aux parents de se continuer à travailler.

Le travail en effet « pourra continuer », même si « partout où c'est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé ». « L'économie ne doit ni s'arrêter ni s'effondrer », a-t-il insisté. « Les usines, les exploitations agricoles et les bâtiments des travaux publics continueront de fonctionner », de même que les guichets des services publics.

Les salariés et les employeurs qui ne peuvent pas travailler (du petit commerce aux centres de culture…) continueront quant à eux à bénéficier du chômage partiel. Importante dans la période, cette mesure ne permet cependant aux salariés de ne toucher que 84% de leur salaire.

Quant aux transports en commun bondés en particulier dans les métropoles, il faut croire que le virus ne les fréquente pas. Seule nouvelle positive pour les plus anciens : « les visites en maison de retraite ou en Ehpad seront cette fois autorisées dans le strict respect des règles sanitaires ».

Alors que la pauvreté explose

Dans un tel contexte, et alors que la pauvreté n'a cessé d'augmenter, le gouvernement continue de vouloir mettre en œuvre sa réforme de l‘assurance chômage qui réduit les droits des privés d'emploi, et dont il s'est contenté d'annoncer le report.

Plusieurs organisations syndicales (dont la CGT) et associations de solidarité avec les plus précarisés ont réclamé, elles, dans une tribune publiée le 28 octobre dans Libération « Des mesures sanitaires, sociales et écologiques plutôt que la restriction des libertés ». Elles demandent notamment à la fois des moyens supplémentaires pour l'hôpital public et un soutien réel aux plus démunis, revendiquant que les décisions soient prises, enfin, dans le respect de la démocratie.

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