Les vœux pieux et creux d'Emmanuel Macron
Que pouvait-on bien attendre des vœux présidentiels au terme d'une année extrêmement difficile chamboulée par la pandémie ? À vrai dire rien de plus et rien de mieux que ce à quoi nous a habitué Jupiter lors de ses allocutions. Nous avons donc eu droit à des vœux pieux et creux, un couplet démagogique avec l'évocation des prénoms de quelques Français cités en exemple pour leur courage. Mais cette fois, pas d'autocritique feinte, ni de regrets… plutôt une autosatisfaction de plus en plus hors-sol…
Emmanuel Macron se targue au contraire d'avoir « fait les bons choix aux bons moments » face à la pandémie en 2020. Comme s'il n'y avait pas eu de pénurie de masques, comme si l'hôpital n'était pas exsangue. Oubliée la lamentable mise en œuvre des tests. Quant à la ridicule et poussive « campagne de vaccination », elle ne devrait plus être qu'un mauvais souvenir, un raté à l'allumage.
Comme à son habitude, Emmanuel Macron a assené ses certitudes, pour finalement nous expliquer qu'il ne saurait y avoir d'autre alternative que ses réformes néolibérales. L'exercice compassé des vœux macroniens ne marquera pas l'histoire. Il eut fallu pour cela qu'Emmanuel Macron renverse la table et annonce de vraies ruptures que la crise sanitaire, sociale, environnementale rend urgentes. Pas certain donc que le chef de l'État ait convaincu, ni même apaisé les colères sociales qui se sont exprimées fin 2020 et qui vont encore se traduire dans les prochaines semaines par des mobilisations.
Des Marches des libertés le 16 janvier ; une grève des assistants d'éducation (AED) à partir du 19 janvier, une nouvelle journée de mobilisation dans la santé et l'action sociale le 21 janvier, une manifestation nationale à Paris contre les licenciements le 23 janvier ; une nouvelle grève unitaire dans l'Éducation le 26 janvier ; puis une grève dans le secteur de l'énergie le 28 janvier contre le projet Hercule ; et encore une grande journée de mobilisation contre la loi Sécurité globale le 30 janvier. Tout ça avant une journée nationale interprofessionnelle le 4 février à l'appel de la CGT, FSU, Solidaireset cinq organisations de jeunesse (Unef, MNL, FIDL).