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Pouvoir d'achat, salaires : Macron joue avec les préoccupations des Français

Véronique Lopez
25 octobre 2018 | Mise à jour le 25 octobre 2018
Par | Rédactrice en chef de la NVO
Salaires, pensions, pouvoir d'achat… « pognon de dingue » s'invitent dans l'actualité sans jamais avoir disparu des discussions quotidiennes de celles et ceux qui n'ont pour vivre ni rente, ni dividendes.

Le 9 octobre, les manifestations intersyndicales (CGT, FO, Sud, Solidaires, Unef, UNL et les neuf organisations de retraités) portaient ces mots d'ordre pour rappeler à Macron ses engagements de campagne. Car, l'homme du « en même temps » n'en est pas à un mensonge près. Fin septembre, il déclarait (dans le JDD du 30 septembre) que, candidat à la présidence, il ne s'était jamais engagé sur la problématique du pouvoir d'achat mais :

sur le travail, sur le mérite. […]. La politique que je mène, elle ne peut pas seulement être conduite pour la fin du mois.Emmanuel Macron

Avec l'empathie qu'on lui connaît… Les salariés, les retraités, les privés d'emploi, les étudiants qui tirent le diable par la queue apprécieront.

Comment expliquer alors que la feuille de paie soit devenue une pub gouvernementale avec affichage de sommes fabu­leu­ses ? Si vous êtes au Smic, vous touchez le jackpot avec 15 euros supplémentaires. Mieux que rien, diront certains ? Ce serait oublier que Macron l'illusionniste donne d'une main ce qu'il reprend de l'autre : déremboursement des médicaments, suppression des APL, hausse de la CSG pour les retraités…

Bref un tour de passe-passe quand salaires et pensions n'augmentent toujours pas. Surtout, cette simple mention au bas de la feuille de paie acte la suppression des cotisations salariales chômage et maladie et, par là même, la mise en danger d'un modèle social et économique basé sur la solidarité.

Après des années de gel et d'austérité, de cadeaux aux entreprises et d'explosion des dividendes, une vraie politique de relance économique et de progrès social doit prendre en considération la revalorisation des salaires et des pensions. C'est urgent, monsieur le président.