Les personnels de l’Éducation appelés à se mobiliser
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« La rentrée va être très compliquée. On a déjà beaucoup d'établissements qui annoncent se mettre en grève avec des préavis qui sont déposés sur l'ensemble du mois de septembre », a expliqué lors d'un point presse Jean-Rémi Girard, président du Syndicat national des lycées et collèges.
Selon lui, « ce n'est pas parce qu'il y a les mois de juillet et août qui se passent que tout est effacé et que tout va bien dans l'Éducation nationale, non le malaise est très profond, aggravé par des réformes mal concertées et une communication ministérielle méprisante », a ajouté le dirigeant du SNALC.
Après une année de revendications de la part des enseignants opposés à la réforme du bac et du lycée, l'édition du baccalauréat 2019 n'aura pas été un long fleuve tranquille, successivement marquée par une grève de la surveillance, des fuites, des coquilles dans les énoncés et surtout, une grève des correcteurs.
Pour Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, « le divorce entre le ministre et les professeurs est consommé : on a vu dans ce conflit (du bac) qui finalement a duré toute l'année, toute une profession qui conteste les réformes éducatives de Jean-Michel Blanquer, que ce soit sur les programmes, les modalités d'évaluation des élèves, la réforme du lycée, les suppressions de postes en collège… » Elle dénonce un ministre « qui n'oppose que déni, mépris ».
« J'espère que ce n'est pas définitif et que le ministre va enfin prendre conscience qu'on ne peut pas gérer l'Éducation nationale de manière aussi brutale et qu'il faut qu'il reprenne le dialogue », a-t-elle demandé.
« Il va falloir qu'il donne beaucoup de signaux d'ouverture s'il veut reprendre crédit auprès du personnel de l'éducation », insiste-t-elle. Jean-Michel Blanquer doit recevoir en milieu de semaine prochaine les différentes organisations syndicales.
« On demande notamment au ministre de ne pas prendre de sanctions contre les professeurs grévistes. S'il met ses menaces à exécution, on prend acte, et s'il veut renouer le dialogue il faut qu'il y renonce », a lancé de son côté Patrick Désiré, secrétaire général de la CGT Éduc’action. M. Blanquer avait dit la semaine dernière que les professeurs grévistes étaient « considérés comme grévistes à partir du jour où ils ont pris les copies, ça signifie un retrait de salaire de 10 à 15 jours ».
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