17 février 2021 | Mise à jour le 17 février 2021
Les gendarmes ont perquisitionné mardi matin la plateforme logistique Lidl de Ploumagoar (Côtes-d’Armor), près de Guingamp, et l’équipe encadrante a été placée en garde à vue dans le cadre d’une information judiciaire pour « harcèlement au travail » , a-t-on appris de sources concordantes.
Selon le procureur de la République de Saint-Brieuc, Bertrand Leclerc, des perquisitions ont eu lieu. Il précise qu’il s’agit d' »opérations menées sur commission rogatoire du juge d’instruction » dans le cadre d’une information judiciaire en cours pour « harcèlement dans le cadre du travail » .
« Ce mardi matin 17 février vers 9H00, environ 25 gendarmes se sont rendus sur la plateforme logistique de Guingamp pour placer en garde à vue l’intégralité de notre équipe encadrante locale pour motif de discrimination syndicale » , a indiqué de son côté à l’AFP une porte-parole de l’enseigne hard-discount.
« Les salariés présents et témoins de la scène sont extrêmement choqués. C'est pourquoi les collègues de la plateforme voisine de Rennes sont venus les soutenir et mettre en place une cellule psychologique (…) L'activité de la plateforme logistique est maintenue » , a-t-elle ajouté.
Elle n’a pas pu préciser le nombre de personnes placées en garde à vue.
Arnaud Rouxel, délégué syndical CGT sur le site, a évoqué un « dossier assez important en termes de cas » .
« On a fait une alerte au procureur fin juillet lui expliquant l’ambiance, la dégradation des conditions de travail, les salariés sanctionnés de manière discriminatoire, les pressions sur le droit de grève » , a-t-il expliqué à l’AFP, évoquant un « management toxique, à la dérive » .
Le « dossier détaillé avec des pièces » remis au procureur portait aussi sur des faits de harcèlement, selon lui.
M. Rouxel a précisé avoir porté plainte personnellement pour discrimination syndicale, de même que plusieurs autres salariés.