Fret ferroviaire : la CGT s'insurge contre un scandale d'Etat
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Les deux syndicats sont par ailleurs mécontents d'une récente décision du Conseil d'État qui a annulé les dispositions d'un décret de 2016 fixant des majorations de 25 % et 50 % aux heures supplémentaires des chauffeurs routiers et réclament « une réunion en urgence » au ministère des Transports, dans un communiqué commun.
« Ni le courrier reçu ce jour de Mme la ministre Élisabeth Borne ni les explications du conseiller social du ministère ne nous ont convaincus, bien au contraire ! », écrivent les deux syndicats de concert dans leur communiqué. « Nous sommes persuadés que depuis la décision du Conseil d'État le verrou des heures supplémentaires majorées a sauté pour le transport routier de marchandises », ajoutent-ils.
Le ministère des Transports a immédiatement réagi : « les deux organisations syndicales concernées prennent un mauvais prétexte pour lancer un appel à une grève qui n'a aucune raison d'être », affirme-t-il dans un communiqué, alors que le gouvernement est englué dans le conflit des gilets jaunes. Depuis le rendu de cette décision, la CGT estime qu'elle « risque d'avoir des répercussions négatives sur (le) pouvoir d'achat » des routiers. Lundi, elle avait appelé à des journées d'actions à partir du 14 décembre. Elle a donc accéléré son calendrier.
La décision du Conseil d'État, ramenant à 10 % les majorations des heures supplémentaires des routiers, leur ferait « perdre entre 300 et 1 200 euros par mois », avait déclaré lundi à l'AFP Patrice Clos, secrétaire général de FO Transports et Logistique.
En début de semaine, le ministère avait affirmé à l'AFP que cette décision, datée du 28 novembre et annulant un décret du 17 novembre 2016, « n'aura aucune conséquence et ne change rien en pratique ». « Elle était attendue pour des raisons juridiques et avait été parfaitement anticipée par le gouvernement », selon le ministère.
« Un article du projet de loi d'orientation des mobilités (article numéro 42), qui vient d'être présenté en Conseil des ministres, prévoit de sécuriser la primauté de l'accord de branche pour déterminer les taux de majoration des heures supplémentaires. Cela restera donc toujours l'accord de branche qui s'appliquera en la matière, aujourd'hui comme demain », a expliqué le ministère.
C'est ce qu'a confirmé la ministre dans un courrier aux organisations patronales et syndicales du secteur en date du 4 décembre.
Depuis le 20 novembre, FO transports, troisième organisation du secteur, soutient le mouvement des « gilets jaunes ». Le syndicat n'avait alors pas exclu la possibilité d'appeler à la grève. Le secteur, qui regroupe les chauffeurs routiers, les ambulanciers, les transporteurs de fonds ou les déménageurs, compte quelque 700 000 salariés, selon FO.
La CFDT Route avait, elle, décidé de ne pas appeler ses adhérents à rejoindre le mouvement, tout en exhortant le gouvernement à rétablir un « dialogue social normalisé ».
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