
Un budget antisocial en discussion à l'Assemblée nationale
L’examen du Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2026 démarre ce mardi 4 novembre dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. La version... Lire la suite

Mobilisation du 18 septembre 2025 à Paris
150 rassemblements sont prévus en France contre un budget « qui pénalise l’ensemble des segments de la société avec des conséquences extrêmement concrètes », notamment « pour les plus précaires d’entre nous », selon la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet. Dans le détail, le PLFSS (projet de loi de financement de la sécurité sociale) tel qu'il est sorti de la chambre haute ressert l'étau là où les députés l'avait très légèrement desserré.
Ainsi, la suspension jusqu'en 2028 de la réforme de la retraite à 64 ans, que le premier ministre Sébastien Lecornu a concédé pour s'éviter la censure des socialistes, ne figure plus dans le texte. Retirée aussi la hausse de la CSG prélevée spécifiquement sur les revenus du capital, que la gauche a arrachée à l'Assemblée nationale. La mesure votée en première lecture devant rapporter 2,8 milliards d'euros en 2026. Le Sénat a aussi rétabli le gel des prestations sociales, habituellement revalorisées en fonction de l'inflation et sur lequel Sébastien Lecornu est prêt à lâcher. « Alors que les salaires n'ont toujours pas retrouvé leur niveau de 2020 et que les licenciements se multiplient, imposer une violente baisse des prestations sociales et une augmentation du reste à charge en matière de santé ferait exploser le renoncement aux soins, particulièrement chez les retraités et les précaires, et basculer des milliers de familles dans une pauvreté qui atteint déjà des records. Nous vous demandons de modifier en profondeur le projet qui vous est soumis, en rétablissant des mesures que vous avez votées en première lecture et que le Sénat a supprimées », écrit la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet dans une lettre adressée aux députés. « Le Sénat a détricoté les moindres reculs issus du débat à l'Assemblée nationale. La liste des horreurs est longue. La durée maximale des arrêts maladie est par exemple fixée à 15 jours, le régime des affections longue durée est durci, la prime de Noël pour les allocataires sans enfant du RSA est supprimée », ajoute Denis Gravouil, dirigeant confédéral en charge des questions liées à la protection sociale.
Ce dernier se félicite de l'annonce du ministre du travail Jean-Pierre Farandou selon laquelle il abandonne la lettre de cadrage du gouvernement Bayrou qui prévoyait 4 milliards d'économies sur l'assurance-chômage, à condition de trouver 400 millions d'économies sur les ruptures conventionnelles. «Une nouvelle victoire d'étape », a communiqué la CGT. Le budget de la Sécu doit être voté le 9 décembre. D'ici là, le premier ministre va de nouveau recevoir les partis politiques et les syndicats, la CGT étant reçue jeudi prochain à Matignon.

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