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Marseille : forte mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale cherche l’unité face à l’austérité

18 septembre 2025 | Mise à jour le 18 septembre 2025
Par | Photo(s) : Clement MAHOUDEAU / AFP
Marseille : forte mobilisation du 18 septembre, l’intersyndicale cherche l’unité face à l’austérité

Protesters demonstrate at the port in Marseille, southeastern France, on September 18, 2025, during a day of nationwide strikes and protests called by unions over France's national budget. France is bracing for a day of nationwide protests on September 18, 2025, with a source close to the authorities saying some 800,000 people are expected to take to the streets. In a rare show of unity, trade unions have urged French people to strike in protest at the authorities' "horror show" draft budget designed to reduce France's ballooning debt. (Photo by Clement MAHOUDEAU / AFP)

Ce jeudi 18 septembre, ils étaient 120 000 manifestants à défiler entre le Vieux-Port et la Porte d'Aix à Marseille, selon la CGT, 15 000 d'après la préfecture. Un cortège à l'appel d'une intersyndicale qui tâtonne encore quelque peu au niveau local.

 

Le point de rendez-vous était donné à 10h30 sur le Vieux-Port à Marseille ce jeudi 18 septembre et a vite été rallié par un flot de manifestants. 120 000 personnes d'après la CGT, 15 000 selon la préfecture, à avoir répondu à l'appel d'une large intersyndicale. À chaque angle du port, des drapeaux de couleurs différentes : FO, FSU, CFDT, CGT, UNSA, Solidaires, CFTC, Sud et CFE-CGC. Tous derrière la même banderole unitaire. Enfin presque tous. Force Ouvrière a refusé d'apparaître au-dessus du slogan “contre l'austérité, pour un meilleur partage des richesses”. Trop « politisé » selon René Sale, secrétaire départemental adjoint de FO 13, pour qui « “contre l'austérité” suffisait amplement ». Dont acte. Ce qui n'empêche pas les syndicats de se concentrer sur leurs points de convergence. 

Aller au delà des divergences 

« On ne va pas avoir le choix de toute façon. » Une main sur le volant de la camionnette syndicale, l'autre qui s'agite en l'air, Serge Tavano, secrétaire général FSU-Territoriaux, sourit tout en conduisant : « Si on veut peser et que ça dure dans le temps, il va bien falloir aller au-delà de nos divergences. »

Même avis du côté de la CGT. Sébastien Koch, secrétaire de l'UD CGT 13, se refuse à commenter le retrait de FO. À côté de lui, les basses crachent la Goffa Lolita. Il s’époumone pour couvrir la musique : « On veut se concentrer sur les revendications sur lesquelles on est d'accord. » Parmi celles-ci : « l'abrogation de la réforme des retraites » , « la remise en cause du budget actuel qui nous amènerait à une véritable casse sociale » ou encore « plus de justice sociale ».

marseille 18 septembre (Photo Jeanne Genêt)

Enjeux nationaux, revendications locales 

Un accord sur le fond donc. Mais sur la forme, Guillaume Pascal, secrétaire adjoint de la CFDT 13, tient tout de même à fixer des limites. « Nous on ne prône pas le blocage du pays, mais le blocage des profits parce que les premières victimes de ce mode d'action, c'est les salariés, pas les patrons », martèle-t-il en référence à la journée “Bloquons tout” du 10 septembre. La CFDT n'avait pas soutenu le mouvement, contrairement à la CGT.

Localement, les deux unions départementales sont sur la même ligne quant aux actions à mettre en œuvre désormais. « Il faut bloquer l'économie par la grève », prêche Yann Manneval, secrétaire de l’UD CGT 13. « Ça se fera en s'appuyant sur des enjeux nationaux tout en y mêlant des revendications qui s'expriment dans nos entreprises locales.» Il cite entre autres l'enjeu de décarbonation sur le pourtour de l'étang de Berre et la conservation des emplois dans l'industrie.