Arkema : Le lock-out patronal, déjoué par la CGT
Contre la réforme des retraites et son passage aux forceps du 49.3, les salariés d’Arkema France ne baissent pas les bras. A l’occasion de la mobilisation nationale du 23... Lire la suite
Avec six organisations syndicales de retraités (UCR CGT, UNIRS-Solidaires, UCR FO, UNIR-CFE-CGC, CFTC, FSU) et trois associations (FGR FP, LSR, l'UNRPA), l'appel à la mobilisation nationale le 28 septembre 2017 fait le plein des mécontents et promet une mobilisation de haut niveau. Olivier Jouchter, dirigeant de l'UCR CGT explique la genèse de ce mouvement unitaire : « C'est en 2014 qu'est né l'appel des neuf, avec une manifestation qui a connu un grand succès. Depuis, le mouvement n'a fait que se renforcer, avec comme ciment revendicatif le pouvoir d'achat des retraités. Et ça ne risque pas de s'affaiblir puisque les retraités ont perdu 25 % de leur pouvoir d'achat sur les vingt dernières années ».
Dans ces conditions, la hausse des pensions de 0,8 % au premier octobre est loin, très loin du compte : « Pour rattraper, ne serait-ce que le retard cumulé de ces trois dernières années, l'augmentation devrait être de 1,8 %. Or dans cette même période de trois ans, la revalorisation n'a été que de 0,1 %. L'indexation des pensions sur le coût de la vie — et non sur les salaires telle que revendiquée par la CGT — accentue d'année en année le décrochage du pouvoir d'achat des pensions. Avec la hausse de la CSG, c'est la goutte qui fait déborder le vase. Un retraité qui a une pension mensuelle de 1300 euros va devoir payer 265 euros de CSG de plus par an. »
Durant l'été, période habituellement calme sur le plan social, l'UCR-CGT a témoigné d'une présence active. Les retraités CGT ont distribué des tracts sur les marchés et les remontées ont été exceptionnelles. « Nous avons réalisé 180 nouvelles adhésions à la CGT retraités durant cette période », se félicite encore Olivier. Même si leur impact est indirect pour ceux qui ne travaillent plus, le contexte des ordonnances pèse bien au-delà des seuls salariés actifs : « Les retraités sont pour la plupart aussi des parents et grands-parents. En se mobilisant, ils expriment aussi une solidarité. Et ils le font d'autant plus que dans la période Macron tente d'opposer les générations entre elles. Cette mobilisation des retraités entre donc aussi en convergence avec celles des actifs. Il y a aura le 28 des mobilisations sous des formes multiples dans tout le pays, et nous avons souhaité qu'elles soient décentralisées partout sur le territoire. Nous y interpellerons tous les députés et en particulier ceux de LREM » précise encore le dirigeant de l'UCR-CGT.
Au-delà des neuf organisations qui appellent à la mobilisation le 28 septembre, une initiative individuelle a pris une dimension inattendue. Une pétition d'un retraité de l'Yonne a recueilli quelque 258 000 signatures contre la baisse de 1,7 % des pensions (qui correspondent à la hausse de la CSG), et a demandé à l'UCR CGT de s'en faire le relais pour les déposer. Personne ne s'attendait à un tel succès, preuve que la totale impopularité des mesures actuelles pourrait bien créer quelques surprises à un gouvernement qui manque si singulièrement de modestie.
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