Nouvelle manifestation des retraités pour une hausse générale des pensions
Ils se heurtent à un mur, mais n'en démordent pas. Pour la huitième fois consécutive depuis l'élection d'Emmanuel Macron, les retraités étaient appelés à manifester, le 8 octobre, partout en France pour réclamer une hausse générale des pensions à l'appel de neuf syndicats et associations de retraités (CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR et UNRPA).
« Les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions », annonçait leur banderole en tête de cortège. D'autres rassemblements étaient également attendus partout en France. Le « groupe des 9 » tablait sur 120 à 150 événements, comme les fois précédentes. De son côté, le 3 octobre, la CFDT avait organisé seule des manifestations dans plusieurs villes pour réclamer un rattrapage des pensions par rapport à l'inflation et à la hausse de la CSG.
Toujours les mêmes revendications
Malgré un recul du gouvernement sur la CSG — réduite pour certains retraités — et la réindexation des pensions de moins de 2 000 euros sur l'inflation prévue dans le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2020, la revendication des retraités reste la même : l'augmentation de toutes les retraites avec réindexation de l'ensemble des pensions sur l'inflation et la suppression totale de la hausse de la CSG.
« Si les retraités sont à nouveau dans la rue, c'est parce que nous avons un contentieux lourd avec le gouvernement concernant le pouvoir d'achat. Même s'il y eut deux petites reculades, ce n'est pas satisfaisant », a déclaré à l'AFP Olivier Jouchter (UCR-CGT).
Parmi leurs revendications figurent aussi : « le rattrapage des pertes subies au 1er janvier 2020 », la « revalorisation de toutes les pensions en fonction de l'évolution des salaires », « un minimum de pension à hauteur du Smic pour une carrière complète » et « l'embauche immédiate de 40 000 personnes comme le demande le personnel des Ehpad et des soins à domicile ».
Des délégations venues de tous les départements de France devraient faire un point d'étape pour réfléchir aux suites à donner au mouvement, le 21 novembre, à Paris.