Sommet du G7 à Biarritz : un autre monde est pourtant possible
Le G7 a tenu son Sommet annuel à Biarritz du 24 au 26 août. Au menu : la situation en Amazonie ou l’accord sur le nucléaire iranien. Pour les altermondialistes, des... Lire la suite
« Nous agirons avec calme et détermination. Nous ne dégraderons rien, nous ne participerons pas à la surenchère » , a affirmé Aurélie Trouvé, membre de la plateforme Alternatives G7 au cours d’une conférence de presse à Hendaye. « Nous n’entrerons pas en confrontation avec les forces de l’ordre et s’il y a des violences répressives, nous opposerons des techniques de résistance non-violentes » , a ajouté la militante lors de cette présentation des « enjeux » et du programme du contre-sommet. Lors d’une visite ministérielle le 4 juillet dernier, à Biarritz, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait prévenu que « toute manifestation violente » pendant le G7 serait « neutralisée » .
Le contre-sommet veut dénoncer le « cynisme à toute épreuve » du président Emmanuel Macron qui « ose afficher » comme objectif de ce sommet « la lutte contre les inégalités » , selon les organisateurs. Les opposants disent vouloir « éteindre l’incendie de la planète perpétré par ces 7 pyromanes » .
Dès le 19 août, les anti-G7 prendront leurs quartiers à Urrugne, commune voisine d’Hendaye, à quelques kilomètres de la frontière espagnole, pour y installer leur camp de vie. De là, des navettes conduiront les quelque 12.000 participants attendus sur les principaux lieux de conférences et ateliers, à Irun et Hendaye, qui débuteront le 21 août. Plus de 200 intervenants pour 40 conférences et 50 ateliers sont annoncés pendant trois jours. Ainsi, le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez sera présent le jeudi pour une conférence intitulée « Fin du monde, fin du mois, même combat » . Lors des multiples conférences et ateliers, il sera notamment question de migrations, de luttes féministes, d’urgence climatique ou d’autoritarisme.
Le 24 août, jour du lancement du sommet des chefs d'États à Biarritz, une grande manifestation s’élancera d’Hendaye pour rejoindre Irun, de l’autre côté de la frontière. Le lendemain, des actions « d’occupation des places publiques » auront lieu dans sept communes limitrophes de la cité balnéaire, que les organisateurs veulent sans dégradation ni violence.