
Radio France en grève
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Les salariés du Parisien se sont rassemblés le 22 septembre, devant le siège du quotidien régional, à Paris.
« On se croirait un peu au zoo non ? » lance une employée du Parisien, face à une rangée de journalistes parqués derrière une grille. Ce matin 22 septembre, alors qu’un rassemblement a lieu devant le siège de l'entreprise à Paris, des agents de sécurité empêchent les personnes extérieures d'accéder au site. Les militants tendent leurs journaux et leurs pancartes vers les photographes, alors qu'une banderole se dresse « Ni Bolloré, ni précarité ».
Les relations se tendent avec la direction du groupe et son actionnaire majoritaire, le groupe LVMH, alors que la rumeur d'une vente à Vincent Bolloré inquiète toujours la rédaction malgré un démenti de Bernard Arnault, et que 17 postes en CDI sont pour l'instant remplacés par des piges ou des CDD. Une intersyndicale réunissant notamment le SNJ, le SNJ-CGT et le SGLCE-CGT organise la mobilisation.
Vincent Bolloré est à la tête d'un empire médiatique comprenant notamment les groupes Canal +, Lagardère ou encore Prisma Media. CNEWS, Europe 1 et le Journal du Dimanche ont tous trois vu leurs lignes éditoriales s'infléchir brutalement vers l'extrême droite depuis leur prise de contrôle par Bolloré ces dernières années. Les salariés du Parisien/Aujourd’hui en France craignent de connaître le même sort en cas de vente du titre.
Si Bernard Arnault semble avoir pour le moment renoncé à cette transaction, l'absence de garanties pour l'avenir alarme les salariés. « Aujourd’hui, on se retrouve face à un mur de silence » explique Aymeric Renou, délégué du SNJ, « c'est flippant, on n'a pas envie de voir ce journal mourir. »
Au printemps dernier, la direction a adopté un plan d'économie et de réorganisation malgré une grève de 24 heures des salariés. Alors que 29 suppressions de postes sur la base du départ volontaire étaient prévues, 48 ont finalement eu lieu. L’engagement de recruter en CDI pour compenser 17 de ces départs supplémentaires, n’a pour l’instant pas été tenu. Pour Aymeric Renou, « ça sent tout de suite le désengagement ».
Ces suppressions font craindre une augmentation de la charge de travail aux salariés restants, avec des risques psycho-sociaux. « On est un journal régional, comme Ouest-France. On fonctionne avec des rédactions départementales, et pour couvrir un département comme le Val-d'Oise par exemple, il faut du monde. » Depuis l'application du plan, le chef de la rédaction de l'Oise dirige également celle du Val-d'Oise. Une double charge colossale pour une durée inconnue…

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