Ateliers des Janves : « Ici, on est CGT et gilets jaunes »
Aux Ateliers des Janves, l’action de la CGT a été décisive pour obtenir amélioration des conditions de travail. Lire la suite
Les gilets jaunes auvergnats sont largement mobilisés depuis le début du mouvement, et ce de manière plutôt inventive et pacifique. Jamais jusqu'à samedi 23 février, il n'y a eu de réelles dégradations de mobilier urbain ou des vitrines des boutiques. Pour l'acte XV des gilets jaunes, Clermont-Ferrand était l'une des villes de ralliement décidé par les gilets jaunes eux-mêmes.
Dès le vendredi, des barrages filtrants au péage ont provoqué des kilomètres de bouchons automobiles. Samedi matin, dans le train Intercités arrivant à 10 h 30, le contrôleur multipliait les annonces selon laquelle : « en raison d'une manifestation à Clermont-Ferrand (rassemblement prévu à 14 heures, NDLR) tous les transports en commun sont annulés ». De quoi se rendre facilement à une manifestation ! Malgré cela, la capitale auvergnate a rassemblé entre 2 500 (selon la police) et 5 000 personnes (selon les gilets jaunes).
Sur place, puis sur les réseaux sociaux, de nombreux manifestants effarés de la tournure des événements ont dénoncé « le laxisme des CRS devant les casseurs », les gaz lacrymos et les grenades « qui ont fusé tout l'après-midi place de Jaude (la place principale de Clermont-Ferrand, NDLR) au milieu de familles, avec des enfants et personnes âgées ».
La manifestation avait débuté dans le calme, « dans une ambiance joviale et respectueuse de la plupart des manifestants, résume en commentaire d'un article de Lamontagne.fr, l'internaute Clem Lallis. Puis sans raison aucune, le cortège arrivant devant le palais de justice a été la cible de grenades lacrymos obligeant les gens à se bousculer et à se retrancher dans les ruelles avant de regagner la place de Jaude ».
Selon Anne-Gaëlle Baudouin-Clerc, la préfète du Puy-de-Dôme « le dispositif exceptionnel mis en place depuis plusieurs jours a permis d'éviter le pire ».
On sait pourtant que le déploiement ostensible des forces de l'ordre déclenche la nervosité de tous et favorise le passage à l'acte des casseurs qui s'infiltrent dans les manifestations.
Du côté des manifestants, cette fois encore, on dénonce la manipulation de l'État pour casser le mouvement d'opposition à la politique de Macron et du gouvernement Philippe. « Je n'étais pas gilet jaune, mais la violence de la répression d'une manifestation pacifique m'a convaincue », conclut Clem Lallis.
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Michel Wieviorka, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et directeur du Centre d’analyse et d’intervention sociologiques (CADIS),... Lire la suite