Fret ferroviaire : la CGT s'insurge contre un scandale d'Etat
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La CGT Cheminots table sur 10 000 manifestants venus de toute la France à qui elle donne rendez-vous le jeudi 8 février à 13 h place de la République. La barre est haute, mais l'enjeu est de taille. Deux rapports demandés par le gouvernement sont attendus ces jours-ci, et leur contenu est perçu comme potentiellement désastreux tant pour l'entreprise SNCF que pour le statut des agents. Le rapport confié à Jean-Cyril Spinetta (ex-PDG d'Air France) tracera les grandes lignes d'une nouvelle réforme ferroviaire avec un « nouveau modèle économique », et le rapport Duron portera lui, sur la suppression de kilomètres de ligne.
Pour les syndicalistes, la précédente réforme avec l'éclatement de la SNCF en trois EPIC a déjà complexifié à l'envi les structures de l'entreprise, ce qui n'est pas sans conséquence sur la dégradation du service. Or les deux rapports s'inscrivent manifestement dans la continuité avec l'ouverture à la concurrence du secteur voyageur. La CGT dénonce l'absence de critique sur le partenariat public privé et les dérives d'une sous-traitance en cascade. C'est donc à cette critique sans concession des conséquences de la réforme ferroviaire de 2014 que s'est livré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, lors de la conférence de presse qu'il tenait le 31 janvier à Montreuil : « Constat d'échec, aucune étude sur les conséquences du report du rail vers la route, multiplication des retards, suppressions d'emplois, fermetures de gares… » auquel s'ajoute le ressenti des cheminots de voir leur travail « dénigré et dévalorisé ». Face à ces constats, la CGT estime qu'il faut rompre avec cette logique et plaide au contraire pour le retour à une entreprise unique et intégrée. C'est à l'État qu'il revient de reprendre la dette. Les propositions des rapports axées sur la résorption de la dette sur le dos des usagers ou des salariés sont à proscrire : « La CGT n'acceptera aucune attaque contre le régime spécial » avertit le secrétaire général de la CGT Cheminots.
Au-delà de la CGT Cheminots, il est attendu la participation à la manifestation de neuf délégations étrangères venues dénoncer les conséquences de l'ouverture à la concurrence dans leurs pays respectifs, ainsi que celle d'associations d'usagers. Par ailleurs, la fédération CGT Métallurgie a décidé d'appeler ses propres syndicats en lutte à se joindre à la manifestation du 8 février. On attend notamment la venue de délégations d'entreprises liées au ferroviaire (Alstom, Bombardier, ACC) et de la sidérurgie (Asco, Vallourec, Arcelor…). La convergence de la filière ferroviaire pourrait également s'étendre à d'autres secteurs du transport et des industries dans une logique de défense et de promotion des filières industrielles, des territoires et des services publics.
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