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Féminisme

Vie privée, politique, travail : féministes pour changer la société

3 mars 2020 | Mise à jour le 5 mars 2020
Par et | Photo(s) : Thierry Nectoux/Bapoushoo/Ludovic Marin/AFP
Vie privée, politique, travail : féministes pour changer la société

Banderole « On arrête toutes. #Grève féministe le 8 mars 2020 » et pancarte «  Retraite à poingts, une violence de plus envers les femmes » lors de la manifestation unitaire contre la réforme des retraites, à Paris, France, le 5 décembre 2019.

En mettant en lumière toutes les facettes de l'oppression subie par les femmes dans le quotidien, le mouvement féministe révèle l'articulation étroite entre la sphère privée et le politique. De la répartition inégalitaire des tâches aux violences contre les femmes, en passant par les inégalités professionnelles, il invite à une révolution des rapports entre les femmes et les hommes.

«Le 8 mars, on arrête toutes. » le mot d'ordre de l'appel à la « grève féministe » claque. « L'originalité de ce mouvement, c'est que cette grève ne se limite pas seulement au travail, mais à toutes les facettes de l'oppression subie par les femmes : l'inégalité de la répartition des tâches domestiques ou éducatives, l'éducation, les violences, le droit à l'avortement, l'accès à l'espace public… Il s'agit de montrer que si les femmes s'arrêtent, plus rien ne fonctionne ! », explique Anne Leclec, l'une des animatrices du mouvement.

Le 24 janvier, en pleine manifestation contre la réforme des retraites, les manifestants ont pu découvrir sur un immeuble une très grande banderole indiquant « femmes en grève, on arrête toutes #8mars #noustoutes ». Cet appel à la grève féministe s'inscrit dans un mouvement international qui montre bien la variété des luttes menées par les femmes à l'échelle mondiale.

En 2016, c'était les Polonaises qui lançaient l'action en se mobilisant contre une loi restreignant encore davantage le droit à l'avortement pourtant quasi inexistant dans ce pays. En 2017, les Argentines leur emboîtaient le pas pour dénoncer les violences sexistes. Mais c'est en Espagne que la mobilisation des femmes a été, en 2018 et 2019, impressionnante : jusqu'à 5 millions d'entre elles sont descendues dans la rue.

NVO, la Nouvelle Vie Ouvrière, le journal de l'actualité sociale, syndicale et juridique des militants de la CGT

Manifestation contre les féminicides, Paris 23/11/2019

« Les organisations syndicales espagnoles ont joué un rôle majeur pour populariser le mouvement », souligne Anne Leclerc. En Suisse, le succès a aussi été au rendez-vous, même si la date choisie n'était pas le 8 mars mais le 14 juin, jour anniversaire de l'introduction de l'égalité femmes-hommes dans la Constitution.

Petite difficulté, et non des moindres, pour réussir la « grève féministe » cette année : le 8 mars va tomber un dimanche. Si, dans le commerce, à l'hôpital, de nombreuses femmes travaillent, ce n'est toutefois pas simple d'en faire une grande journée de mobilisation dans les entreprises. Cette « grève féministe », qui prendra essentiellement la forme d'initiatives dans l'espace public, sera sans doute, en 2020, placée sous le signe de la lutte contre la réforme des retraites, les femmes faisant partie des grandes perdantes de la retraite à points.

En 2017, les femmes percevaient une retraite de 29 % inférieure à celle des hommes ; cet écart montait même à

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