Mobilisations d’ampleur contre les violences racistes
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Les trois hommes sont entendus dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Quatre CRS avaient déjà été mis en examen en juin 2020 pour violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique dans ce dossier apparaissant comme emblématique des dérives observées dans le maintien de l'ordre face au mouvement des Gilets jaunes.
Deux d'entre eux l'avaient aussi été pour violences volontaires avec incapacité de travail de moins de huit jours par personne dépositaire de l'autorité publique en réunion et avec arme.
Le 1er décembre 2018, lors de l'acte III des Gilets jaunes, une trentaine de manifestants et quelques journalistes avaient trouvé refuge dans un Burger King situé près de l'Arc de Triomphe, au terme d'une journée de mobilisation marquée par de nombreuses violences et affrontements dans ce quartier de la capitale.
Une douzaine de CRS, arrivés sur place quelques minutes après, étaient entrés et avaient frappé violemment plusieurs manifestants, certains allongés au sol, à l'aide de matraques. La scène avait été filmée par plusieurs journalistes.
Cette affaire avait conduit à l'ouverture d'une enquête préliminaire, confiée à l'IGPN. Les investigations avaient ensuite été transmises fin mai 2019 à un juge d'instruction.
Dans son rapport de fin d'enquête préliminaire daté du 16 mai 2019 et consulté par l'AFP, l'IGPN avait reconnu que des violences, « qui ne semblaient pas justifiées », avaient été commises lors de cette intervention menée par la première section de la 43e Compagnie républicaine de sécurité de Chalon-sur-Saône.
L'IGPN citait notamment le cas de Natan A., qui avait reçu 27 coups de matraque, portés par six policiers, avant de pouvoir sortir du restaurant.
Mais la police des polices avait à l'époque assuré ne pas être parvenue à identifier la totalité des fonctionnaires impliqués, alors que sur plusieurs vidéos remises aux enquêteurs et mises en ligne par certains médias, on distinguait le visage de plusieurs policiers.
Dans son rapport, l'IGPN avait insisté sur le « contexte » général de la manifestation, évoquant un « contexte insurrectionnel de chaos inédit ».
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