10 octobre 2019 | Mise à jour le 10 octobre 2019
Par
AFP
| Photo(s) : Ludovic Marin/AFP
Emmanuel Macron sera jeudi 3 octobre au soir à Rodez « le professeur dans une salle de classe » sur la réforme des retraites, a critiqué le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez, pour qui ce ne sera pas « un débat contradictoire ».
« Les gens posent des questions, le professeur répond, c'est pas un débat contradictoire », a estimé M. Martinez sur France Inter. Le chef de l'État doit tenir jeudi soir pendant plus de trois heures un « grand débat » consacré aux retraites, reprenant dans l'Aveyron le format privilégié utilisé pour répondre à la crise des « gilets jaunes ».
« Un débat contradictoire, c'est argument contre argument, c'est pas une salle de classe », a plaidé M. Martinez en prenant l'exemple de son échange avec Jean-Paul Delevoye lors de la fête de l'Humanité.
Après d'autres leaders syndicaux, M. Martinez a rencontré mercredi le chef de l'État pendant « presque deux heures » à l'Élysée. « On n'a pas discuté que des retraites (…). Quand on ne se voit pas pendant presque deux ans et demi, on a plein de choses à se dire », a-t-il ironisé.
Sur la réforme des retraites, « je n'ai pas l'illusion de pouvoir le convaincre », a-t-il reconnu. Le secrétaire général de la CGT a indiqué réfléchir à élargir le mouvement de grève illimité annoncé à la RATP à partir du 5 décembre.
« On travaille sur des mobilisations, des grèves interprofessionnelles mais on ne met pas de côté toutes les grèves qui existent aujourd'hui », a-t-il dit.
De son côté, FO a estimé dans un communiqué que le fait que « le président de la République juge nécessaire de s'investir lui-même sur le dossier des retraites, indique que malgré près de deux ans de concertations (…) le gouvernement est loin d'avoir convaincu ».