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Emmenés par l'intersyndicale CGT-FO-CFDT-Solidaires-CFTC, les agents des finances publiques – DGFIP-DGCCRF et douanes ont réaffirmé leur rejet du plan de restructuration de Gérald Darmanin. Des suites à cette mobilisation sont d'ores et déjà programmées au moins jusqu'à la journée de grève interprofessionnelle du 5 décembre.
Mobilisés depuis des mois, avec un temps fort de grève le 16 septembre, mais toujours sans réponses à leurs revendications, les agents des finances publiques et en particulier des douanes ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Et d'entrer en grève, ce jeudi 14 novembre, à l'appel de l'ensemble de leurs organisations syndicales.
Pour eux, ce n'est là qu'une première étape. De nouvelles mobilisations sont envisagées dans la période qui précède la grève interprofessionnelle du 5 décembre contre la réforme des retraites.
Réductions tous azimuts de services et de missions
Plusieurs centaines d'agents ont ainsi défilé, venant de toute la France, et se sont réunis place de la Nation. Les responsables syndicaux y ont alterné les prises de parole et décliné leurs principaux griefs et revendications.
Ils dénoncent en premier lieu le projet gouvernemental de nouvelles suppressions d'emplois, lequel met en péril leurs missions de service public. Or celles-ci sont déjà réduites à peau de chagrin, comme le résumait ce slogan à peine ironique : « Même plus l'impôt sur les os ».
Outre les suppressions d'emplois, les agents dénoncent la restructuration du réseau qui vise à réduire considérablement la présence des centres de perception ou des trésoreries sur le territoire. Le plan Darmanin prévoit en effet de les remplacer par des « maisons France service » et, dans les territoires ruraux, par de simples « points de contact » où des agents dits « polyvalents » et mobiles n'assureront plus les mêmes missions. In fine, ce sont les usagers qui en pâtiront.
Idem dans les Douanes, où les 6000 nouvelles suppressions d'emplois programmées empêcheront les agents restants de remplir leurs missions de contrôle.
Pour le retrait du plan Darmanin
Sur le fond, c'est toute l'orientation politique ultralibérale de Bercy qui est contestée et rejetée par les agents et leurs syndicats. Ils qualifient d'« escroquerie » le plan du gouvernement.
La nomination récente, par le gouvernement, de Marie-Anne Barbat-Layani en tant que secrétaire générale du ministère ne fait qu'ajouter aux craintes : depuis cinq ans, Marie-Anne Barbat-Layani était en effet directrice de la Fédération bancaire française (FBF). Autant dire, comme le dénoncent les syndicats, qu'une lobbyiste de la banque arrive au ministère…
Pour les agents, tout le projet vise à faire voler en éclats leurs missions de service public et donc l'intérêt général, de réduire leurs capacités de contrôle et de régulation fiscaux et économiques.
Les agents, avec leurs organisations syndicales, portent donc une revendication claire : le retrait pur et simple de ce plan de restructuration. C'est ce qu'ils ont défendu dans l'unité jusque devant les portes du ministère de l'Économie et des Finances. Et ils l'affirment : ils continueront de le revendiquer sans répit jusqu'au retrait du plan Darmanin.
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