18 décembre 2019 | Mise à jour le 18 décembre 2019
Les syndicats à l’origine de la mobilisation contre la réforme des retraites ont décidé mardi 17 décembre la poursuite du mouvement par des « actions locales le 19 et jusque fin décembre » et l’absence de trêve « jusqu’au retrait » du projet du gouvernement, selon leur communiqué commun lu à l’issue d’une intersyndicale.
« Sans réponse du gouvernement dans les heures qui viennent » , les syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires « décideront des suites nécessaires au-delà du mois de décembre » , selon le texte de l’intersyndicale, qui ne prévoit pas à ce stade de nouvelle journée d’action nationale.
« C’est un ultimatum« , a commenté à l’issue de plus de trois heures de réunion Benoît Teste (FSU), pour qui « ce n’était pas complètement mûr pour fixer une nouvelle date de mobilisation nationale dès ce soir« .
« Pour l’instant nous appelons à multiplier les mobilisations locales » , a expliqué Eric Beynel (Solidaires), tandis que Catherine Perret (CGT) estimait qu’il fallait « privilégier la proximité pour favoriser l’élargissement de la participation« .
La journée d’action de mardi, la troisième depuis le 5 décembre contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, marquée dans toute la France par grèves et manifestations, a jeté dans la rue 1,8 million de personnes selon la CGT, 615.000 selon le ministère de l’Intérieur.
Pour la première fois depuis le début du mouvement, l’ensemble des syndicats, dont la CFDT, avaient appelé à manifester.
Le Premier ministre, Édouard Philippe, recevra mercredi les organisations syndicales et patronales représentatives dans une série de rencontres bilatérales à Matignon, avant une multilatérale jeudi.