Conférence sociale : tout ça pour ça !
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Vendredi 17 décembre à une semaine des fêtes de Noël, les salariés d’une trentaine de magasins Auchan étaient appelés à la grève par une intersyndicale CFDT-CGT-FO, qui réclame une hausse générale significative des salaires « d’au moins 5% », et dénonce une offre « indigne » de la direction, qui propose une augmentation de 2,2%. Il y a quelques semaines lors du Black Friday, des mobilisations analogues s’étaient déroulées chez Sephora et Amazon. Confrontés à une proposition d'augmentation insuffisante des salaires de 1% suite à la revalorisation automatique du SMIC de 2,2 %, les salariés du groupe Carrefour, avec la CGT ont décrété une grève du 18 au 24 décembre 2021, déjà suivie par plusieurs magasins. Ces mobilisations trouvent évidemment leurs racines dans la faiblesse insigne des salaires qui rend encore plus insupportable l’inflation. La colère est renforcée par les annonces de résultats des enseignes qui ont bénéficié des largesses gouvernementales sans que les salariés bénéficient des efforts qu’ils ont consenti. Ainsi,, 750 millions d’euros de dividendes ont été versés aux actionnaires d’Auchan cet été, 7,9 milliards de chiffre d’affaires annoncés chez Leroy Merlin en 2020: ces montants restent en travers de la gorge des grévistes, notamment ceux des enseignes du groupe Mulliez.
Ces travailleuses et travailleurs n’ont toujours rien vu venir des promesses d’Emmanuel Macron de revaloriser les salaires des travailleuses et travailleurs essentiels à la continuité économique. La multiplication des conflits est aussi encouragée par des résultats de mobilisations. Ainsi, chez Leroy Merlin, il aura fallu quatorze jours de grève et de débrayages dans les entrepôts logistiques et les magasins de l'enseigne de bricolage pour arracher 65 euros mensuels d'augmentation des salaires, contre 40 euros initialement proposés par la direction. Jugée satisfaisante par l'intersyndicale CGT-CFTC-CFDT-FO, et validée par les salariés, cette revalorisation des salaires reste néanmoins inférieure à la revendication initiale des syndicats qui, eux, demandaient 80 euros par mois.
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