« La sociologue et l'ourson », ovni cinématographique, chronique de neuf mois d'altercations houleuses en France, sur ce qui pourrait être une des seules réformes positives du quinquennat de François Hollande.
Avec recul, ce film nous donne à voir les débats intenses et vigoureux sur l'ouverture du mariage aux couples homosexuels et s'autorise de vrais moments drôles sur ce qui n'a pourtant pas été une rigolade.
Ce sont neuf mois de « gestation législative », durant lesquels on suit la sociologue Irène Théry, filmée, interviewée par son fils, dans des débats à la télévision, à la radio, dans des discussions de famille ou des déjeuners de travail à l'Élysée.
Des scènes qui passent de courts en plan réel à des séquences d'animation de poupées, de Playmobils et de décors en carton qui permettent, tout à la fois, la distanciation avec les protagonistes et la concentration sur le fond.
Et le fond, c'est le propos d'Irène Théry. Le discours de l'universitaire sur deux questions apparemment basiques : Qu'est-ce que la famille ? Quel est le rôle du mariage ?
Dans ce portrait intime, au discours accessible à tous, les réalisateurs nous offrent une mise en perspective intéressante des arguments des anti-mariage pour tous en tournant en ridicule le côté « naturel et évident » de leurs positions. Près de trois ans après, le filtre des peluches et des marionnettes, renforce le côté incroyable des arguments des anti-mariage pour tous et nous fait passer, grâce à une réalisation rythmée, un vrai bon moment.
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