Bien qu'elle soit un objectif ancien des institutions européennes, l'égalité hommes/femmes au travail reste à conquérir. Dans sa nouvelle livraison, HesaMag dresse un bilan, assez sombre, de la prise en compte des risques spécifiques pour la santé des femmes en raison des modes d'organisation du travail. En premier lieu, la pénibilité est souvent niée, mais elle est accrue par la double peine que représente le travail domestique ni reconnu, ni rémunéré et encore très peu partagé.
En matière de prévention également, beaucoup reste à faire, notamment en termes d'adaptation des équipements (machines, mais aussi matériel et vêtements de sécurité) en fonction du sexe de la personne qui les utilise, ce qui existe assez peu en dehors de l'industrie.
Ce douzième numéro d'HesaMag revient aussi sur l'excellent ouvrage Les risques du travail (Éditions de La Découverte) en allant à la rencontre de ses quatre coordonnateurs.
Suit une enquête éclairante sur l'histoire d'une délocalisation intraeuropéenne sud/nord, en suivant le groupe Alcoa qui a fermé une usine en Sardaigne pour ouvrir une nouvelle unité de production en Islande, semant au passage un désastre social et écologique que raconte l'écrivain italien Angelo Ferracuti.
La revue européenne alerte également sur les mobilisations du monde agricole contre les pesticides et rappelle dans son éditorial que la prise en compte de la santé au travail ne peut progresser sans mobilisation.
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