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CHÔMAGE

Stigmatisation : le ras-le-bol des chômeurs

25 septembre 2014 | Mise à jour le 27 avril 2017
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Stigmatisation : le ras-le-bol des chômeurs

Quelques jours après les commentaires du ministre du travail, François Rebsamen sur le besoin d’accroitre le contrôle des demandeurs d'emploi, la CGT Chômeurs tenait un stand au Forum Social NVO de la Fête de l’Humanité. Les militants en ont profité pour dire leur ras-le-bol de la stigmatisation dont ils font l’objet.

Le chômeur n’est pas un profiteur, mais plutôt « un travailleur privé d'emploi. » C’est ce que rappelle Philippe, du comité Chômeurs CGT de Salons de Provence. Pour lui, il faut en finir avec l’idée selon laquelle le chômeur pourrait, s’il le souhaitait vraiment, trouver un emploi.

« Il faut d’abord qu’on se batte pour l'emploi » explique Philippe, c’est à dire « créer des emplois, interdire les licenciements économiques là où on peut les interdire, » mais aussi permettre aux demandeurs d'emploi d’accéder à un poste « choisi, qualifiant et payé correctement. »

Stigmatisation : le ras-le-bol des chômeurs par Guillaume Desjardins

 

En effet, pour le militant, il n’est pas normal de proposer à des jeunes diplomés à Bac+5 des emplois non qualifiés et peu rémunérant. « Ils ont le droit, dans cette société, de faire le boulot pour lequel ils ont été à l’école. Sinon, ça ne sert à rien d’aller à l’école. »

La crise a aggravé les difficultés, pour les jeunes, de trouver un emploi stable, mais, phénomène nouveau, le problème touche également, de plus en plus, les séniors.

En effet, si le nombre de demandeurs demandeurs d'emploi n’ayant exercé aucune activité a baissé, pour la première fois depuis octobre 2013, de 0,3 pour cent au mois d’août, soit 11 000 demandeurs de moins, il n’a baissé que de 0,1 pour cent pour les moins de 25 ans. Pire, il augmente toujours chez les plus de 50 ans, avec une hausse de 0,3 pour cent.

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« Plus nous avonçons dans le temps, plus les séniors finissent leur carrière à Pôle Emploi, » déplore Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT lors de son intervention au Forum Social. D’une époque où un salarié était remplacé par un jeune lors de son départ à la retraite, « on a connu après une période où le salarié partait en retraite sans voir quelqu’un venir le remplacer. Aujourd’hui, la plupart des salariés, notamment dans le secteur, privé finissent leur carrière par la case Pôle Emploi. »

Philippe rappelle également que même lorsqu’un chômeur retrouve le chemin de l'emploi, il reste trop souvent confronté à la précarité au travers des contrats courts, y compris dans l’administration.

« Il y a une casse complète du service public » de l’aide sociale, explique-t-il, déplorant la fermeture des CAF et autres guichets publics sensés aider le chômeur. « On n’a plus de rapport avec un fonctionnaire, quel qu’il soit »

« Le comble, c’est qu’au lieu de créer des emplois, ajoute Philippe, les pouvoirs publics n’en créent pas. Au contraire, ils créent la précarité, parce que pour résoudre ce problème là, ils créent des CDD. »

La CGT Chômeurs a déjà prévu un rassemblement national le 6 décembre prochain à Paris pour faire entendre ses revendications en termes d'emploi et d’assurance chômage.

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